TOUTES
NOS VIDEOS

Prix de l'ingéniosité Dionysud 2012

Une pince qui facilite la pose de goutteurs

Marie Corbel pour PAYSAN DU MIDI
16/11/2012

Lauréat du Prix de l’Ingéniosité, Christophe Amouroux est l’auteur d’une invention qui devrait, dans l’avenir , faciliter le travail de bien des maraîchers, arboriculteurs, paysagistes, jardiniers… Bref, de toute personne qui, un jour, se retrouve à devoir placer des goutteurs sur des tuyaux d’irrigation en goutte-àgoutte.

Un jour en 2005

Lui-même était confronté à cette opération qui, à force de gestes répétés, devient douloureuse et nécessite une attention particulière pour percer correctement, de part en part, le tuyau d’arrosage avec les pointeaux ou poinçons traditionnels. Christophe Amouroux est jardinier- paysagiste et il s’est piqué de cette situation.
Suite à une journée passée à poser manuellement des goutteurs en 2005, le Biterrois s’installe à son bureau et dessine l’outil qui pourrait améliorer ses conditions de travail et garantir une pose rapide, simple et sûre des goutteurs. Le fruit de son imagination : une pince qu’il baptisera K’Liptx. L’idée est née, il reste à la concrétiser.
Entre l’étape de la conception et celle de la commercialisation, il aura fallu attendre six années. Durant cette période, l’inventeur multiplie les démarches. “C’était un coup de poker qui a abouti grâce au soutien d’un noyau de parents et d’amis”. Et, également, grâce à l'association d'un entrepreneur narbonnais convaincu par le produit.

“Plus qu’un simple outil !”

Aujourd’hui, la pince est là. Elle bénéficie d’un brevet international et un site internet lui est dédié (www.kliptx.fr). Depuis un mois, Christophe Amouroux a mis en vente son produit au prix de 29 € HT. Désormais, l’une de ses priorités est de “trouver des partenaires pour commercialiser cette pince multifonction”,explique-t-il.
L’un des atouts du produit, qui devrait participer à son succès, est sa flexibilité devant la multitude des types de goutteurs qui existent sur le marché : “la pince fonctionne avec 80 % des goutteurs fabriqués et distribués par les plus grandes marques internationales”, indique Christophe Amouroux.
Autre caractéristique : “c’est le seul outil “deux en un” qui perfore et/ou connecte les gouteurs sur des tuyaux polyéthylène de 16 mm ou 20 mm”. Enfin, précise-t-il, ces deux opérations peuvent être réalisées sans distinguer à l’oeil nu les tuyaux grâce à un système de pose dit “à l’aveugle”.
Avec ce Prix de l'Ingéniosité, “la Chambre d’agriculture de l’Hérault m’offre une réelle tribune pour faire connaître mon invention”, confie-t-il. Gageons que ce n’est qu’un début. Pour 2013, le Biterrois vise le célè - bre concours Lépine. Mais, pour l’heure, il participe à un concours organisé par les CCI, l’opération “500 000 et moi” qui, grâce aux votes des internautes, vise à récompenser les entrepreneurs.

un coup de K’liptx et ça goutte

par GÉRALDINE MAHE pour BUD-UP mag
on Nov 13, 2012 • 6:52 pm

La micro irrigation, appelée “goutte-à-goutte” est l’une des innovations les plus importantes dans le domaine de l’agriculture. Elle permet de minimiser l’utilisation de l’eau et de l’engrais grâce à une diffusion ciblée et régulière de la rhizosphère. Le taux d’évaporation à l’arrosage est quasiment nulle et les racines reçoivent le maximum d’éléments minéraux.

Dans les régions arides, ce système permet d’économiser l’eau de manière considérable et de gagner en rendement.

Dans nos régions aussi, la consommation d’eau est de plus en plus prise en compte, par les professionnels comme par les particuliers. Il n’est cependant pas toujours très simple de s’équiper.

Christophe Amouroux, jardinier paysagiste, a su cultiver son côté Géo Trouvetou pour imaginer, en 2005, une pince qui permet en un coup de clic, de poser des goutteurs sur des tuyaux d’irrigation standard de 16 ou 20 mm. Le système est penser pour minimiser l’effort, réaligner automatiquement le goutteur dans l’axe de la perforation et éviter les fuites.

La pince permet d’obtenir rapidemment un système de goutte-à-goutte que l’on peut ensuite installé dans son potager.

Grâce à des investissements privés et l’association d’une entreprise Narbonnaise, le brevet est déposé partout dans le monde. Elle est commercialisée sur le site : www.kliptx.fr.

Le CCI Entreprendre permet de donner un petit coup de pouce à la pince K’liptx et inciter les partenaires commerciaux à diffuser largement l’invention : Votez pour la pince Kliptx

Béziers Christophe Amouroux invente la pince à poser des goutteurs

ANTONIA JIMENEZ pour Midi Libre
08/11/2012, 08 h 31 | Mis à jour le 08/11/2012, 14 h 25

L'ancien jardinier paysagiste vient de recevoir le prix de l'ingéniosité au salon Dionysud de Béziers, qui se tient au Parc des expositions et s'achève aujourd'hui.

Christophe Amouroux est, ou était, un jardinier paysagiste qui en avait assez d’avoir mal aux mains en plaçant les goutteurs dans les tuyaux, pour installer des systèmes de goutte-à-goutte.

D’où son idée "ingénieuse", comme l’a qualifiée le jury du concours Dionysud 2012 de l’ingéniosité qui lui a décerné le prix... de l’ingéniosité pour son invention : une pince à poser des goutteurs.

De l'obsession au prototype

Cette histoire, ou plutôt cette "obsession", indique Christophe, a débuté en 2005, lorsque le Biterrois se met à son bureau pour dessiner l’outil qui va lui permettre d’arrêter de planter à la seule force de ses mains, ces petits goutteurs dans les tuyaux.

Il sait qu’il pourra donner les plans à son oncle Yves Dorcy, un gros bricoleur qui essayera de lui fabriquer cette pince spéciale. "Je lui envoie les plans, les explications. Mon oncle s’y met et un premier prototype voit le jour".

Plus besoin de forcer

Mais des défauts sont à corriger. Six mois plus tard, un deuxième prototype est fabriqué. Christophe l’essaie sur ses chantiers. "Ça marchait. C’était un soulagement. Plus besoin de forcer, elle s’adapte à tous les goutteurs et aux différents diamètres de tuyaux.

Et comme j’ai de suite cru à cette pince, j’ai commencé à constituer le dossier pour déposer un brevet français".

Un brevet protégé

C’est un long et lourd travail administratif. Le dossier sera finalement déposé à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) en juin 2008. En attendant, Christophe continue de travailler ses jardins.

C’est en 2010 que l’inventeur reçoit un courrier de l’Inpi. "Il était écrit : produit innovant, ingénieux, qui n’existe pas, bon à l’industrialisation. Il fallait que je me décide : continuer ou pas ?

Christophe fait appel à la famille et aux amis

Si je le faisais, c’était pour aller jusqu’au bout et déposer un brevet à l’international". Mais le jardinier a, pour cela, besoin d’argent, car déposer des brevets est coûteux.

Il parvient à intégrer dans son projet la famille et des amis qui deviennent copropriétaires du brevet.

Commence alors le parcours difficile de la fabrication. Il doit fermer son entreprise l’année suivante. "Nous avons dans un premier temps, trouvé une entreprise étrangère qui nous a fabriqué 4 000 pinces à 70 % ; le reste est produit en France.

Objectif pour l'année prochaine : une fabrication 100 % européenne

Le montage et le contrôle qualité se font à Béziers. Notre objectif : une fabrication 100 % européenne en 2013".

Aujourd’hui, la pince K’liptx est brevetée dans de nombreux pays. Christophe la commercialise sur son site kliptx.fr, ainsi que par le biais de certains distributeurs. Et sur Dionysud.

TROIS PRIX DE L'INNOVATION, UN PRIX DE L'INGÉNIOSITÉ

La cérémonie de remise des prix par Daniel Galy, le président de la CCI Béziers Saint-Pons, aux lauréats du concours Dionysud de l’innovation et de l’ingéniosité 2012, organisé en partenariat avec la chambre d’agriculture de l’Hérault a eu lieu mardi à l’ouverture du salon.
Pour rappel, le prix de l’innovation récompense, parmi les exposants du salon, le constructeur de matériel vitivinicole ou oléicole le plus innovant.

Epampreuse, érafloir, charrue

Cette année, trois entreprises ont été récompensées : la société Infaco Electrocoup, de Cahuzac-sur-Vère (81) pour son épampreuse électrique, appareil servant à enlever les pampres ou jeunes pousses ; la société Rullier, de Narbonne, pour son érafloir à oscillation à axe vertical (lire ci-contre) ; les établissements Gély de Saint-Thibéry, également mis à l’honneur pour leur charrue à disque orientable. Ces innovations sont exposées sur l’espace concours et machinisme de la chambre d’agriculture, hall 1.